Laboratoire d’écriture #3 : Décodages
Le manuscrit de Voynich
Découvert en 1912 par Wilfrid M. Voynich, le manuscrit de Voynich, avec son nom aux consonances lovecraftiennes, rappelle quelque peu le célèbre Necronomicon.
Si la datation au carbone 14 a éclairci la période de sa fabrication (entre 1404 et 1438), les caractères que contient le manuscrit de Voynich n’ont toujours pas été déchiffrés. Par ailleurs, les illustrations elles-mêmes (étoiles, planètes, plantes, corps de femmes nues…) sont difficilement compréhensibles, et certaines pages manquent.
C’est le professeur Stephen Bax qui, en 2014, propose d’utiliser une méthode linguistique, déjà utilisée aux 18ème et 19ème siècle pour décrypter les hiéroglyphes.
Les anglophones peuvent l’écouter ici parler de sa méthode, et il explique son décodage en détails dans une vidéo que vous pouvez trouver ici.
Selon lui, le livre proviendrait d’Asie; il s’agirait d’un traité destiné à propager la connaissance de la nature à des membres d’une même communauté.
Le Codex Seraphinianus, l’encyclopédie extra-terrestre publiée en 1970 par Luigi Serafini et qui présente des similarités avec le manuscrit de Voynich, est demeurée également indéchiffrable, jusqu’à ce que son auteur explique que les lettres étaient uniquement des formes graphiques et ne constituaient pas un langage. Il en est peut-être de même avec le manuscrit de Voynich ?
Aujourd’hui, le livre est conservé à la Bibliothèque Beinecke des livres rares et manuscrits de l’université de Yale, si l’envie vous prenait de le feuilleter…
« N’est pas mort ce qui à jamais dort,
Et au cours des siècles peut mourir même la Mort. »
Vers extrait du Necronomicon, dans La Cité sans nom de H.P. Lovecraft