La plume virile

En plein classement de ma bibliothèque, j’attrape une édition de 1883 de Jane Eyre, signée par Currer Bell, le pseudonyme de Charlotte Brontë.

À l’époque, le nom de Charlotte Brontë est déjà connu, mais les nouveaux exemplaires de son roman continuent à être publiés par son double masculin. Ses soeurs Emily et Anne ont choisi, elles, les noms tout aussi peu courants d’Ellis et d’Acton.

De cette préface de 1883, on retient ce passage, plus éloquent encore que le pseudonyme masculin de Charlotte Brontë :

« Aujourd’hui que le pseudonyme de Currer Bell a été soulevé, que l’on sait que cette plume si virile est tenue par la main d’une jeune fille, l’étonnement vient se mêler à l’admiration. »