Retour du Kino Lyon #6

Le 13 octobre 2017, on lançait la première soirée Kino à Lyon, à l’Aquarium Ciné-Café.
Depuis, il s’est écoulé la moitié d’une année. C’est le moment d’un bilan !

 

Kino Lyon est un mouvement qui soutient le cinéma émergent. Tous les mois, un défi est lancé : tourner un film sur un thème imposé, qui sera projeté au prochain Kino. Lors des soirées, nous diffusons également des « coups de cœur », des courts-métrages souvent lyonnais dont la qualité a retenu notre attention. Nous invitons par ailleurs les réalisateurs, scénaristes ou comédiens à venir parler de leur film avec le public. Cette fois-ci, Arthur Fanget, Yoann LuisJacques Vanel et Robin Pogorzelski sont venus nous présenter leurs pépites lyonnaises.

Le credo du mouvement Kino est avant tout de pousser à la création, autour de sa devise : Faire bien avec rien, faire mieux avec peu, mais le faire maintenant ! Depuis le lancement, nous avons reçu 40 films réalisés sur les thèmes imposés, successivement One shot, Moustache, J’aime/J’aime pas, Clown, et La voisine en peignoir.

Au milieu de cette émulation, je constate que la qualité narrative et esthétique des films va grandissante. Le Kino est aussi un lieu de rencontres et d’échanges, et certaines équipes se forment au cours d’une soirée, pour tourner ensemble la fois suivante. Par ailleurs, plusieurs réalisateurs, techniciens ou comédiens invités pour les « coups de cœur » ont par la suite tenté eux aussi les défis, apportant leur savoir-faire. Les projets sont donc de plus en plus exigeants.

Les courts-métrages Kino sont réalisés dans un élan d’urgence. Les thématiques stimulent les idées des participants, qui s’opposent parfois les unes aux autres. Dans ce climat chaotique poussent des plantes folles. Le mouvement Kino est un laboratoire de création, dans lequel s’inscrivent le désir et le pouvoir de faire des images.
Kino rappelle que nous sommes dans une ère où tout le monde peut s’essayer au cadre, à la direction d’acteurs, à la prise de son, au montage ou à la composition de musiques de films. Certes, les courts-métrages Kino ajoutent au flot de vidéos qui déferle sur Internet. Qui regarde systématiquement les films mis en ligne par le festival Nikon ou les 48h ?
Mais Kino ne vise pas à augmenter la production d’objets cinématographiques plus ou moins identifiés. Il invite les kinoïtes à se rassembler autour du format court-métrage, de ses propositions narratives et esthétiques spécifiques. Il permet de se retrouver dans de bonnes conditions de diffusion autour de ces expériences de cinéma, qu’elles soient abouties ou encore balbutiantes.

Si vous passez par ici et que vous découvrez Kino, n’hésitez pas à nous rejoindre. La prochaine soirée aura lieu le vendredi 13 avril 2018.

En couverture : The Running Herd d’Arthur Fanget, diffusé lors de la soirée Kino du 9 mars 2018.